"Stalingrad", livre de Antony Beevor  -

Une histoire de guerre nazie.

 

Dans les milieux bourgeois et chez les journalistes chargés des questions culturelles auprès des journaux de ce pays, (la Suède) le livre de Antony Beevor "Stalingrad" a fait du succès et obtenu beaucoup d´admiration. Antony Beevor qui était un officier de l´armée britannique est présenté aujourd´hui comme l´auteur de livres d´histoire militaire. Cette situation a longtemps éveillé la curiosité et l´étonnement de l´auteur du présent article. La droite politique qualifie ce livre de "livre brillant et très bien écrit" (Svenska Dagbladet) écrivant á ce propos que "Stalingrad déclasse la plus grande partie de tout ce qui a été écrit  sur la deuxième guerre mondiale" (Vestmanlands Läns Tidning). Remarquable, ai-je pensé! Ils avaient pleuré lorsque les Nazis avaient été vaincus et anéantis à Stalingrad! Et maintenant ils admirent  le Stalingrad de Antony Beevors!? Peut-être se sont-ils dégrisés après tous ces d´années.  Il s´agissait de toute façon de la lutte contre le nazisme.  Peut-être veulent-ils, après toutes ces années, faire un peu de justice à la victoire soviétique. C´est avec toutes ces pensées dans la tête que j´entrepris de me consacrer au "Stalingrad" de Beevors.

 

J´avais d´abord pensé à faire une critique. Mais ce n´était pas si facile. Il est apparu que le "Stalingrad" de Beevors est un livre de propagande contre l´Union soviétique, des mensonges d´une page à l´autre page, une falsification totale de l´histoire. Apporter la preuve contre tous les mensonges s´avérait une tâche impossible. Ça exigerait d´écrire beaucoup de livres. Une critique limitée qui ne soulèverait que quelques unes des mensonges les plus grossiers prendrait pourtant plusieurs colonnes d´un journal. Bien que réduite au minimum, la présente critique est devenue deux plus fois longue que prévue.

 

Déjà à partir de la première page de l´introduction, je commence à me demander si tout est comme il faut. Sans considération aucune, Beevors s´en prend à l´armée soviétique, pas aux Nazis qui avaient envahi l´Union soviétique et mené une guerre d´extermination, un massacre d´une grandeur incroyable dans laquelle l´armée nazie enleva, pendant quatre ans, la vie à plus de 25 millions de personnes! A la première page de son livre, Beevors  fait remarquer que l´armée soviétique exécuta les déserteurs. Mais rien sur les déserteurs que les Allemands réduisaient au silence! Pourquoi Beevor ne critique-t-il que l´armée soviétique? On sait bien comment la police militaire allemande exécuta, sur ordre du commandement et sans procès, plusieurs milliers de déserteurs allemands. Tout aussi bien connu est le fait que lorsque la 6ème armée allemande fut encerclée à Stalingrad, la police militaire allemande exécuta sans pardon plusieurs milliers de soldats allemands qui mouraient de faim et cherchaient à voler quelque chose à manger des paquets de nourriture jetés des avions militaires allemands[1]. Lesquels paquets de nourriture étaient distribués aux officiers et à la police militaire.

 

Des millions de soviétiques exécutés par l´armée allemande

Pourquoi Beevor ne parle-t-il pas de ça?  Mais tout d´abord, pourquoi Beevor ne parle-t-il pas des millions de soviétiques qui furent exécutés par l´armée nazie? De tous les communistes et les Juifs, des familles entières, des enfants, des femmes et des hommes des villages et des villes soviétiques conquis qui furent séparés du reste de la population et exécutés par l´armée allemande? Pourquoi Beevor ne parle-t-il pas des millions de gens qui furent chassés de leurs maisons avec seulement les habits qu´ils portaient, et conduits à une mort sûre dehors où il faisait -20 degrés? Pourquoi ne raconte-t-il pas l´affaire des millions de citoyens soviétiques qui furent faits prisonniers par l´armée allemande et envoyés en Allemagne pour être vendus comme des esclaves? Pourquoi Beevor n´écrit-il pas sur des centaines de milliers de filles soviétiques vendues comme esclaves sexuelles à l´Allemagne? Ceci est le véritable visage de l´armée et de l´invasion allemandes. Mais Beevor n´a rien à dire sur tout ceci. Il veut cacher les crimes nazis.

De plus, Beevor écrit qu´ "À Stalingrad, les divisions de première ligne de la Sixième Armée du Reich comprenaient plus de 50 000 citoyens soviétiques en uniforme allemand"[2]. Au cours de tout l´ouvrage, il revient incessamment à ceux-ci qu´il appelle de "hiwis". Il cherche à nous accroire que la population soviétique avait souhaité la bienvenue aux Nazis. Beevor écrit qu´il y avait, à Stalingrad même, 50 000 russes dans les divisions du front et 70 000 de plus dans le reste des divisions[3]! Les Russes auraient donc constitué presque la moitié de l´armée allemande lors des combats de Stalingrad! Une affirmation totalement idiote et mensongère qui ne trouve aucun soutien du tout dans quelque livre d´histoire de la guerre, même pas dans les livres allemands. Il veut amener les gens à croire qu´une désertion soviétique massive avait eu lieu au profit des lignes nazies. Ce n´était pas comme ça. Il est vrai qu´il y avait eu pendant la guerre, des soviétiques du côté nazi. Même en Stalingrad. Mais Beevor ne dit pas d´où venaient ces "citoyens soviétiques en uniforme allemand". Il y avait eu des gens qui, pour des raisons différentes, étaient volontairement passés du côté des Nazis pendant l´invasion. Mais ceux-ci étaient très peu nombreux.

 

Obligés de travailler pour les Nazis comme des esclaves

La plupart des "Russes en uniforme allemand" étaient des gens qui étaient obligés de travailler pour les Allemands comme des esclaves. Ils avaient été faits prisonniers dans les villages et les villes conquis et obligés de porter du matériel de guerre et d´exécuter tous les travaux lourds et sales. Ils étaient traités de manière grossière et mouraient de faim. Beaucoup mouraient et d´autres encore étaient faits prisonniers et réduits en esclavage. Une partie de ces gens étaient utilisés pour nettoyer les mines sur les champs de bataille où, ensemble avec les Juifs et d´autres personnes envoyés des camps de concentration de Pologne, ils allaient à la rencontre de la mort. Le groupe pour le nettoyage des mines fut remplie chaque jour de plusieurs Juifs et des "citoyens soviétiques en uniforme allemand". Une partie de ces prisonniers était constituée de femmes soviétiques qui  travaillaient à la cuisine pendant la journée s´occupant du nettoyage des baraquements des soldats allemands. La nuit, elles étaient obligées de servir comme les esclaves sexuels de ces mêmes soldats. Lorsque la 6ème armée allemande fut encerclée à Stalingrad et que les Allemands s´enfuirent à l’intérieur de la région encercle ces femmes soviétiques furent obligées de les suivre dans des camions militaires allemands pleines à craquer.  Des milliers de soldats allemands blessés furent abandonnés et ceux-ci pouvaient mourir de faim ou de froid[4].

 

Les "citoyens soviétiques en uniforme allemand" de Beevor étaient en grande partie des prisonniers et des citoyens soviétiques asservis. L´insinuation de Beevor sur les désertions massives est seulement une façon de tromper le lecteur dans son histoire. Pour le reste, une partie des "citoyens soviétiques en uniforme allemand" était en fait venus avec les Allemands! En France, le général Weygand -qui avait capitulé devant les Allemands- formait une légion des Russes de droite dans l´armée française. Ceux-ci étaient entraînés pour participer à la guerre que la France et l´Angleterre préparaient contre l´Union soviétique. Ces troupes furent récupérées par les Nazis après la capitulation de la France. Il existait en Allemagne des troupes des nazis ukrainiens qui avaient participé à l´attaque contre l´Union soviétique au côté de l´armée allemande. Beevor les qualifie de "nationalistes ukrainiens"[5]. Il veut donner une  image positive de ces troupes de soutien nazies. Ils étaient parmi les pires assassins de la guerre. Ils avaient entrepris des poursuites cruelles contre tous les opposants de l´Ukraine occupée par l´Allemagne et ils étaient les pires exécutants des sentences de mort dans les camps d´extermination où la population juive d´Ukraine et les antifascistes tout comme des millions de prisonniers soviétiques disparurent.

 

La falsification de l´histoire par les Nazis

C´est de la falsification de l´histoire par les officiers nazis dont Beevor parle dans le livre "Stalingrad". Les "Russes" ne sont donc mentionnés que dans une moindre mesure. Tout simplement lorsque qu´il s´avère impossible de l´éviter. Beevor ne s´est pas soucié de ce que les stratèges se trouvant derrière la victoire soviétique de Stalingrad ont à dire. C´est l´exemple du général Joukov ou des généraux Rokossovski ou Chuikov ou l´un ou l´autre des généraux soviétiques qui avaient écrasé les armées nazies sur place à Stalingrad. Pour Beevor, un officier et un gentilhomme dans l´armée britannique, le sens de noblesse des militaires allemands était plus important. Que ce groupe soit coupable d´avoir commencé une guerre dans laquelle 50 millions de gens ont péri n´indispose pas Beevor. Pourtant, ce sont les soldats soviétiques que le monde occidental doit remercier pour sa liberté. Les soldats de l´Union soviétique, un pays qui, au cours dix ans, s´est relevé de l´analphabétisme et du sous-développement, a construit des usines et des aciéries, produit les machines les plus sophistiquées, les armes les plus avancées et les avions les plus modernes, écrasé l´Allemagne nazie et libéré le monde du nazisme.

 

Même en ce qui concerne les crimes de guerre et le génocide, le récit de Beevor est le récit des généraux nazis. Pour Beevor, Hitler était le seul coupable et le commandement de l´armée allemande était contre lui. Mais ceci n´est pas exact. L´armée allemande a son origine dans les "Corps francs" qui étouffèrent de manière sanguinaire la révolte ouvrière en Allemagne après la première guerre mondiale, et elle était l´une des cartes utilisées dans le jeu afin de placer Hitler au pouvoir en janvier 1933. C´était avec le soutien du commandement de l´armée que Hitler, élu président de l´Allemagne par le parlement allemand en 1934, devint le plus haut responsable de l´armée de l´Allemagne sous la dénomination de Führer. Les officiers et les soldats durent donc faire un serment d´allégeance personnel à Hitler. La dictature nazie fut donc accomplie avec le soutien du commandement de l´armée. Beevor affirme que "Un certain nombre de chefs militaires refusèrent d’accepter ou de transmettre"[6] les instructions sur les "ordres spéciaux"[7] qui les nazies utilisaient en Union soviétique et pris leurs distances avec la "guerre des races"[8] et la "famine"[9] pour écraser le peuple de l´Union soviétique. Beevor n´a aucun argument pour soutenir ses affirmations. S´il a existé de tels chefs dans l´armée allemande, ils n´étaient pas nombreux. Qu´il y eût plus de 25 millions de morts en Union soviétique, en quatre ans, montre qu´il s´agissait d´une extermination massive dans laquelle l´armée allemande et ses alliés devaient être impliqués.

 

Attaque mensongère contre l´Union soviétique

Le premier tiers du livre de Beevor aborde la guerre d´avant Stalingrad et est, comme ce livre du reste, une sale et mensongère attaque contre l´Union soviétique et ses dirigeants. C´est l´histoire des premiers mois de la guerre que la propagande nazie avait fait connaître au monde en 1941 et que les propagandistes bourgeois de l´après-guerre se sont appropriés. C´est l´histoire d´une armée soviétique entrain de s´effondrer subitement et totalement et d´un Staline qui a rendu cette armée incapable de mener la guerre et interdit à ses généraux de contre-attaquer contre l´attaque allemande. Beevor ne mâche ses mots. Même l´ambassade soviétique de Berlin s´était fait sa propre histoire. Selon les Nazis, et maintenant selon Beevor, l´ambassadeur soviétique était connu comme un "bourreau" qui mesurait "À peine un mètre cinquante, avec un petit nez busqué et quelques mèches de cheveux noirs plaqués en travers de sa calvitie" (est-ce ça l´histoire?). À l´ambassade, l´ambassadeur avait "fait construire une salle de torture et d’exécution dans la caves à l’intention des membres de la communauté soviétique soupçonnés de trahison"[10].

 

Cette histoire avait été, dans le temps, une partie de la propagande de guerre nazie. Elle est maintenant l´histoire écrite bourgeoise. Les attaques contre Staline sont, dans tout le livre, d´une caractéristique particulière.  "l’esprit tortueux de Staline"[11],  "Staline, un autocrate totalitaire"[12], "la suite régulière d’erreurs de jugement"[13], "Staline, dont la brutale férocité dissimulait un vieux fond de lâcheté"[14], Staline avait "un incroyable mélange de paranoïa, de mégalomanie teintée de sadisme et de rancunes"[15], "Staline renia même son propre fils"[16], "Son indifférence devant les souffrances de la population valait celle d’Hitler"[17]. Il n´est pas difficile de comprendre pourquoi Beevor est aimé des journaux de la droite et de toute la racaille réactionnaire.

 

Beevor écrit que Staline, Beria et Molotov voulaient abandonner "l´Ukraine, la Biélorussie et les États baltes" aux Nazis dans l´espoir de faire la paix. Mais l´ambassadeur bulgare leur expliqua: "Même si vous devez reculer jusqu'à l’Oural, vous gagnerez en fin de compte"[18]. C´est ainsi, selon Beevor,  que la question fut tranchée et que l´Union soviétique décida de mener la guerre contre l´Allemagne nazie! Il faut être stupide pour croire qu´un individu normal puisse avaler ce genre d´histoire. Que les dirigeants d´un si grand et puissant pays aurait laissé une décision si importante concernant l´avenir de leur pays dépendre de quelques mots d´un ambassadeur d´un pays militairement insignifiant et de plus, un État vassal de Hitler.

 

Fermement décidés à défendre le territoire soviétique

Contrairement aux affirmations de Beevor, la direction soviétique était fermement décidée à défendre chaque mètre du territoire soviétique. Les grandes aciéries qui, pendant la décennie 1930, avaient été construites au-delà des montagnes de l´Oural à une distance sûre garantissant contre toute invasion venant de l´ouest, en sont une preuve suffisante. La fabrication des armes et d´autres matériels de guerre pouvait continuer là au cours d´une longue guère. C´est là que furent déplacées toutes les grandes industries soviétiques lorsque l´invasion devint un fait. Le premier chapitre du livre de Beevor se termine avec le message radio de Molotov au peuple soviétique. Même à ce niveau, Beevor est mécontent. Selon lui, "la phraséologie de Molotov" fût "peu exaltante".  Toutefois, Beevor est obligé d´admettre qu´il y  eût une forte réaction sur toute l´étendue de l´Union soviétique. "Certains  réservistes n´attendaient même pas l’ordre de mobilisation.. Ils se présentaient immédiatement"[19]. Étrange! N´eut-il pas des désertions massives en faveur des Allemands? Ou bien "L’accueil chaleureux des populations civiles"[20]?

 

Beevor empreinte aussi du matériel de la part de la CIA. La vieille histoire selon laquelle "Au total 36.671 officiers furent exécutés, emprisonnés ou destitués"[21] de l´armée soviétique en 1937, refait aussi surface maintenant. Cette histoire fut répandue par l´agent de police britannique, plus tard l´agent de la CIA, Robert Conquest (voir Les Mensonges sur l’histoire de l’Union soviétique -  D’Hitler à Hearst, de Conquest à Soljenitsyne. Mário Sousa / KPML(r), Suède / 1998).  Beevor justifie les pertes soviétiques du début de la guerre par le fait qu´il manquait d´officiers. Mais Beevor écrit ceci alors qu´il sait qu´il en était autrement. Les officiers révoqués en 1937-39 étaient environs 22 000 (sur environs 75 000). Leur révocation fut décidée au cours des réunions de grandes unités de l´armée. Ils n´avaient pas la confiance des hommes de troupes. Pourtant, le nombre des officiers soviétiques était déjà de plus 300.000 en 1941[22]! L´Union soviétique avait sérieusement investi dans les préparatifs de défense contre l´Allemagne nazie. Le nombre des révoqués ne pouvait seulement avoir eu qu´une moindre signification sur l´évolution négative de la guerre pendant les premiers mois. La raison du retrait de l´Union soviétique pendant les premiers mois de la guerre est à trouver dans la dimension de ses armées. Beevor écrit que les forces d´invasion nazies s´élevait à "quatre millions d´hommes au total"[23]. Mais l´armée d´invasion contre l´Union soviétique était de plus de 5 millions d´hommes, la plus grande invasion de l´histoire de l´humanité. L´Union soviétique avait 2,9 millions d´hommes aux frontières de l´ouest. L´Union soviétique n´avait pas pu former une plus grande armée pendant 10 ans. De plus, les Nazis avaient pu concentrer leurs attaques sur certains endroits où leur supériorité numérique était plus de cinq fois plus grande. Sur certains endroits, les Nazis avaient engagé de grandes troupes blindées qui étaient très difficiles à stopper. C´est la raison primordiale de la victoire des Nazis au cours des premiers mois de la guerre. Mais ces victoires leur avaient coûté très cher, ce n´était pas comme Beevor écrit; un jeu de garçons allemands bronzés au soleil dans un voyage de vacances à travers l´Union soviétique jouissant de "L’accueil chaleureux des populations civiles". 

 

Les histoires Beevor contre les informations de Franz Halder

Il est intéressant de comparer les mensonges de Beevor avec les informations du chef d´état-major général allemand Frank Halder. Halder était le chef d´état-major de Hitler d´août 1938 au 24 septembre 1942. Halder a conduit toutes les guerres nazies, sur tous les fronts, pendant toutes ces années. Halder écrivait un journal de guerre personnel et secret pendant son mandat comme chef d´état-major général. Ce journal contient les notes de Halder sur la guerre, notes prises à l´aide de la sténographie de Gabelsberg, une ancienne langue sténographique que peu de gens pouvaient lire. Le journal de guerre de Halder ne devait pas être rendu public, mais il fut publié sous forme de livre après la guerre sous le titre "The Halder War Diary, 1939-1942", Le journal de guerre de Halder, 1939-1942. Un livre très intéressant, contenant beaucoup de vérités que Halder et le reste des potentats nazis de son temps ne voulaient pas révéler. Beevor  parle d´"hystérie", de "panique générale" et de "chaos"[24] du côté soviétique. Mais déjà depuis le premier jour de l´invasion, le 22 juin 1941, Halder écrit, le soir, qu´"il n´existe aucune indication sur la tentative de retrait opérationnel. Cette possibilité peut être exclue pour l´avenir"[25]. Les soldats soviétiques n´avaient pas l´intention de fuir, mais de contre-attaquer.

 

Quelques deux jours plus tard, le 24 juin, Halder écrit: "La plus dure résistance de certaines unités russes est remarquable", "C´ est maintenant clair que les Russes ne pensent pas au retrait, ils jettent plutôt en avant tout ce qu´ils ont pour arrêter l´invasion allemande"[26]. Une semaine après le début de l´invasion, le 29 juin, Halder écrit: "Les rapports de tous les fronts confirment les indications antérieures selon lesquelles les Russes se battent jusqu´au dernier homme"[27]. Le général Halder, comme tout le commandement de l´armée et Hitler, pensaient que l´invasion allemande allait obliger les soldats soviétiques à la fuite et qu´ils allaient détruire l´armée soviétique. Comme cela s´était passé avec la puissance militaire qu´était la France. La guerre contre l´Union soviétique devint plutôt de plus en plus dure. Les Nazis infligèrent de lourdes pertes à l’armée soviétique et l´obligèrent à reculer.  Mais les forces nazies eurent elles-mêmes de grandes pertes. Selon Halder, les Allemands avaient, après un peux plus d’une semaine, le 3 juillet 1941, 54 000 soldats blessés, tués ou faits prisonniers et plus de 50000 autres grièvement blessés ou malades[28]. Le 4 juillet, Hadler nota les pertes élevées des chars d´assaut, pertes allant jusqu´à 50% dans certaines unités blindées[29]. La véritable guerre était tout autre chose que ce que Beevor raconte.

 

Les généraux "légendaires" de Beevor provenant des meilleures "familles de militaires"

L´une des thèses de base de Beevor dans le livre, est qu´il existait entre Hitler et les généraux du commandement de l´armée allemande, une contradiction sur la stratégie de la guerre. Pour Beevor, le commandement de l´armée était, avec une masse de généraux "légendaires"[30] et "brillants"[31] provenant des meilleures "familles de militaires"[32] de l´Allemagne, connaisseur et bon, et aurait gagné la guerre si "l´irresponsable" et "ignorant" Hitler ne s´était pas imposé aux généraux. La thèse de Beevor n´est soutenu par aucun élément du journal de Halder. Le commandement de l´armée allemande, précisément comme Hitler, avait fait une appréciation complètement fausse de l´Union soviétique. Le commandement de l´armée avait, exactement comme Hitler, estimé que l´Union soviétique était facile à vaincre et que la guerre allait se terminer dans quelques semaines. Analysant la situation de la guerre, au 11ème jour de l´invasion, le 3 juillet, Halder écrit dans son journal de guerre que "Il n´est pour cela pas assez exagéré de dire que la campagne russe a été gagnée au cours de deux semaines"[33]. Pour le commandement allemand, la défaite de l´Union soviétique était achevée le 3 juillet 1941!

 

Le 4 juillet, Hadler écrit: "Nos armées avancent, toutes les tentatives de résistance continue échoueront assez vite et nous nous retrouverons confrontés à la tâche de prendre Leningrad et Moscou"[34]. Hitler et les généraux avaient la même folle conception de l´évolution de la guerre et de la victoire. Mais plus que ça. Ils étaient aussi d´accord sur les crimes de guerre. Non seulement en ce qui concerne l´anéantissement de la population soviétique, mais aussi sur la destruction totale des villes soviétiques. Le 8 juillet 1941, Halder écrit concernant une réunion avec Hitler, réunion au cours de laquelle la situation de la guerre fut analysée et des décisions prises pour la continuation de la campagne. Hitler était fermement décidé à "égaliser Moscou et Leningrad avec le sol et à les rendre inhabitables, dans le but de nous libérer de l´obligation de trouver de la nourriture à la population pendant t l´hiver". "Les villes doivent être détruites par l´aviation"[35]. Personne au sein de l´armée ne s´opposa au plan de Hitler. Ç´aurait été ainsi si l´Union soviétique n´avait pas vaincu les Nazis. Plus loin dans son rapport, Halder écrit sur les baraquements d´hiver: "Nos troupes ne doivent être logés dans des baraquements situés dans les villages et les villes, pour que nous puissions bombarder celles-ci n´importent quand s´ils se révoltent"[36]. Nous avons donc ici le vrai visage des généraux nazis. Les généraux "légendaires" de Beevor, provenant des meilleures "familles de militaires", étaient aussi des criminels de guerre comme Hitler.                 

 

Il fut décidé, à la même réunion avec Hitler, le 8 juillet, de l´attaque contre Smolensk. Cette ville soviétique située sur la principale route menant à Moscou devait être prise au même moment que Yelnya et Roslavl avant d´entreprendre l´attaque contre Moscou. Le chef d´état-major général allemand Franz Hadler écrit dans son journal: "Après avoir détruit les armées soviétiques dans un combat à Smolensk, nous allons bloquer le chemin de fer menant à la Volga, occuper le pays jusqu´à ce fleuve et continuer par la suite pour décimer le reste des centres industriels soviétiques avec l´aide des attaques aux chars et des bombardements aériens"[37].  Pensez que les troupes nazies se trouvaient à 100 km de Smolensk et de là elles devaient parcourir environs 500 km pour atteindre Moscou et autant de km pour parvenir à la Volga. Tout était donc prévu pour se passer facilement et rapidement par le commandement de l´armée! Mais il n´en fut pas ainsi. La bataille de Smolensk fut, selon Beevor, un jeu pour les Nazis et comme une "catastrophe" pour l´Union soviétique où  "plusieurs armées soviétiques étaient faites prisonnières" et plusieurs divisions sacrifiées"[38].  La route de Moscou devait par conséquent être ouverte, pensons-nous. Pourquoi l´offensive vers Moscou n´a-t-elle pas continué? Beevor "explique" que Hitler "dans cette répugnance à pendre la route de Moscou, il y avait aussi, chez Hitler, la crainte superstitieuse de suivre les traces de Napoléon"[39]. Hitler devint donc "superstitieuses" et ordonna à l´armée d´arrêter sa marche! Pensez qu´on puisse appeler ça l´histoire.

 

Smolensk se défend

Contrairement à ce qu´affirme Beevor, la bataille de Smolensk a coûté très cher aux Nazis.  Les défenseurs de Smolensk s´étaient battus sérieusement, sans abandonner. L´armée soviétique fit de fortes contre-attaques. C´était un combat par quartier, par maison, par avenue. Les Nazis  furent obligés d´arrêter la marche pour s´approvisionner en hommes et en matériels. Le général Halder écrira ceci dans son journal de guerre à propos des forces blindées soviétiques lors de la bataille de Smolensk: "A chaque occasion, plusieurs membres de la troupe, sinon tous, réussirent à se dégager de l´encerclement"[40]. Dès le 13 juillet, Halder et le commandement de l´armée proposèrent à Hitler "d´arrêter pendant un temps leur marche vers Moscou"[41]. Il était tout simplement impossible d´avancer. Halder donna, le 15 juillet, le rapport selon lequel "les troupes russes plus que jamais se battent avec une détermination sauvage"[42]. Au cours de la semaine suivante, l´armée soviétique réussit à pénétrer la ligne de défense allemande à plusieurs endroits. Halder nota, le 26 juillet: "Situation générale: la  défense de l´ennemi devient de plus en plus agressive; plusieurs chars, plusieurs avions"[43]. Une grande partie des troupes soviétiques encerclées se dégagèrent le même jour et formèrent, avec les forces soviétiques principales, une nouvelle ligne de défense devant Moscou. Le regroupement d´attaque nazi vers Moscou était fortement épuisé et affaibli. Les pertes devirent trop lourdes pour les Nazis et ils ne réussirent pas à s´approvisionner en hommes et en matériels.

 

Hitler se décida, le 31 juillet, d´accepter la demande du commandement de l´armée du 13 juillet et de d´arrêter la marche et passer à la défense. Halder commenta cette décision dans son journal de guerre en ces termes: "Le commandement supérieur de l´armée a signé la nouvelle ‘directive’, ce qui entérine notre proposition. Cette décision libère chaque soldat qui pense de la vision horrible nous hantant ces derniers jours, puisque l'entêtement du Führer a fait le embourbement final du la campagne orientale semblent imminente. Nous avons finalement une pause!"[44]. Le commandement de l´armée eût finalement sa pause. Hitler n´avait pas décidé d´arrêter la marche parce qu´il était "superstitieux" et contre le commandement de l´armée. Hitler  avait décidé d´arrêter la marche parce que le commandement de l´armée l´avait exigé et que la situation au sein de l´armée l´exigeait. Le mensonge de Beevor concernant le Hitler superstitieux est manifeste.

 

Pour la première fois pendant la guerre mondiale, ce fut à Smolensk que les Nazis furent obligés d´arrêter leur avancée. Ce fut la fin de la "guerre éclaire" nazie. Le 11 août, Halder nota: "La situation générale montre de plus en plus clairement que nous avons sous-estimé le colosse russe"[45]. Selon Halder, après six semaines de guerre, serait "Pertes totales pour la période du 22 juin au 13 août 1941: 389.924"[46]. Le 28 août, "La situation des chars de combat: Groupe des chars blindés 1: moyenne 50%, Groupe des chars blindés 2: moyenne 45%, Groupe des blindés 3: moyenne 45%, Groupe 4: Le meilleur (Matériel chèque), en moyenne 50 à 70%"[47]. Les Nazis avaient besoin de beaucoup de temps pour acheminer de nouvelles troupes et du matériel au front. Ce ne fut qu´en octobre que les Nazis reprirent leur offensive vers Moscou avec de nouvelles armes et de nouvelles divisions. Beevor explique la nouvelle offensive de Hitler par le fait que celui-ci "fini par changé d´avis"[48]. Hitler n´était plus selon Beevor "superstitieux"...  Pour l´Union soviétique, la bataille de Smolensk était un succès stratégique. La défense de Moscou pouvait être assurée.

 

Toula arrêta les Nazis

Beevor falsifie les faits historiques à chaque page du livre. Prenez seulement un petit détail concernant la ville de Tula. La route menant à Moscou à partir du sud passe par Toula. Beevor écrit: "Sur le flanc sud, les blindés de Guderian dépassaient Toula, venant menacer la capitale soviétique sous un autre angle"[49]. On a l´impression que Toula avait pour ainsi dire,  été déjà conquise. Mais la vérité est que les chars de Guderian n´avaient jamais pris Toula. Les défenseurs de cette ville s´étaient battus sans raccrocher un seul moment. Le général nazi Guderian, chef de la 2ème armée motorisée allemande, avait été obligé, après des durs combats, à abandonner de prendre Tula. Dans ses mémoires, Guderian écrit que "L´offensive rapide planifiée contre Tula devait être reportée sine die"[50]. "Un grand nombre de chars de combat russes de type T-34 avaient été alignés dans la bataille. Ceux-ci infligèrent de très lourdes pertes à nos chars de combat"[51].  L´armée blindée de Guderian resta bloquée près de Toula à 200 km de Moscou!  Un mois plus tard, la contre-offensive soviétique repoussa les chars de Guderian à plus de 130 km en arrière. A cause de cet échec, Guderian perdit le commandement de la 2ème armée motorisée allemande.

 

La description des combats par Beevor suit point par point celle des généraux nazis. "C’était toutefois le temps qui était devenu le principal obstacle à l’avance de la Wehrmacht", mais, selon Beevor "Les forces allemandes n’en continuaient pas moins à avancer autant qu’elles le pouvaient"[52] bien que les moteurs des chars étaient "totalement gelés"[53] (que dire des chars soviétiques alors?) et que "la visibilité plus que réduite gênait considérablement ‘l´artillerie volante’ de la Luftwaffe"[54].  Du côté soviétique, il n´était pas du tout, selon Beevor, question d´actions héroïques pour la défense du pays, mais d´une "résistance suicidaire"[55] et d´ "émeutes devant les magasins d’alimentation, pillage et scènes d’ivresse publique"[56]. La parade au 7éme de novembre à Moscou était, selon Beevor, seulement une manoeuvre pour les journalistes. Il n´y a pas moyen de se tromper sur les sympathies de Beevor. Joie méchante lorsque l´armé e soviétique est obligée de reculer, admiration sans critique de l´offensive des Nazis. Malheureusement pour Beevor, l´offensive va malgré tout de plus en plus mal. Vers la fin du mois de novembre, les Nazis sont complètement fatigués. Le commandement de l´armée semble ne plus avoir une idée sur la situation de la guerre. Le 23 novembre, Hadler écrivit dans son journal: "Situation militaire: L´est: La puissance militaire de la Russie n´est plus une menace"[57]. Toutefois, 13 jours plus tard, soit le 6 décembre, la Russie entreprend la contre-offensive qui devrait repousser les Nazis à 250 km de Moscou. Lorsque les Nazis furent battus en dehors de Moscou, Beevor devait trouver des excuses. C´était entre autres les "vêtements d’hiver que, par superstition, Hitler s’était refusé à prévoir"[58]. Encore cet Hitler superstitieux!  Toutefois, malgré tout, "l’offensive généralisée de Staline ne tarda pas à dégénérer en une série de combats confus et chaotiques"[59]. En fait, le lecteur se demande sûrement si la bataille de Moscou s´était réellement terminée avec une victoire de l´Union soviétique. Oui, les Soviets avaient gagné. Nous pouvons assurer qu´il en fut ainsi.

 

Les Nazis ne pouvaient jamais reconquérir les territoires qu´ils avaient auparavant conquis autour de Moscou. Prenons un autre exemple sur les nombreux mensonges de Beevor, celui concernant la division motorisée Grossdeutschland (Grande Allemagne). Beevor veut faire croire que presque avant l´offensive finale contre Stalingrad, Hitler aurait renvoyé Grossdeutchland (et entre autres la division SS Leibstandarte Adolphe Hitler) en France. Il écrit  que "les division Grossdeutschland et SS Leibstandarte étaient réexpédiées en France"[60]. Beevor ajoute que le chef d´état-major général Franz Hadler avait, le 23 juillet 1942, écrit sur cette question dans son journal. Le général avait écrit que "la sous-estimation permanente des forces de l´ennemi prend graduellement des formes proprement absurdes et constitue un danger"[61]. Est-ce vrai? Lorsqu´on lit le journal de guerre de Hadler, on remarque que les citations de Hadler n´ont rien à avoir avec Grossdeutchland (ou la division SS Leibstandarte Adolphe Hitler). La citation du 23 juillet était une critique contre la disposition par Hitler des troupes autour de Rostow dans le sud! Sur la même page, dans le même journal, Hadler écrit que Grossdeutschland avait remporté "de nouveau succès à l´est de Rostow"[62].  Il n´était pas question de quelques voyages en France. Dans le journal de guerre de Hadler, on peut suivre les traces de Grossdeutschland sur le front est à partir du 5 juillet 1942. Au mois de juillet, Grossdeutschland se trouvait au sud de Stalingrad. En août, Grossdeutschland fut envoyé aider la division de le groupe des armée Centre[63] près de Rzjev, à environs 200 km à l´ouest de Moscou où, selon Hadler "nos pertes, en particulier en chars, sont très désagréables"[64]. Grossdeutschland avait de la chance. S´il n´avait pas été envoyé à Rzjev, il serait totalement détruit à Stalingrad, le même sort qui avait été réservé à la 4ème division blindée à laquelle Grossdeutschland appartenait.

 

Les mensonges concernant Katyn  

Un autre des "mensonges légers" de Beevor concerne les fausses communes du village Katyn, près de Smolensk. Dans sa campagne de diffamation de l´Union soviétique, Beevor doit naturellement consacrer tout un chapitre au NKVD et imputer à cette organisation les crimes les plus sinistres. Beevor écrit qu´ "Un autre service du NKVD, créé par Beria au cours de l’automne 1939, s´occupait des prisonniers de guerre ennemis. L’un de ses premiers hauts faits avait été le massacre de plus de 4000 officiers polonais dans la forêt de Katyn"[65]. Une affirmation aussi sérieuse devrait être expliquée. Beevor ne le peut pas. Il puise ses informations directement auprès de Hitler! Les fausses communes d´une grande partie des officiers polonais furent rendues publiques par Hitler et par le ministère de la propagande de Goebel le 13 avril 1943. Les Nazis accusaient le gouvernement soviétique d´avoir  organisé le massacre de 15.000 officiers polonais. Les Nazis avaient occupé le territoire dans lequel se trouve Katyn depuis 1941 pendant à peu près deux ans, mais pendant tout ce temps, on n´entendit pas parler de quelques massacres. Pendant ces deux ans, les Nazis avaient tué des millions de personnes dans les camps de concentration et occupé plusieurs pays dont l´Union soviétique.  Pourquoi donc rendre public "les massacres soviétiques" de 15.000 personnes en avril 1943?

 

(Dans la édition suédoise du livre, Beevor écrit "L’un de ses premiers hauts faits avait été le massacre de plus de 15000 officiers polonais dans la forêt de Katyn". Antony Beevor – Stalingrad, Historiska Media, Stockholm 2000, page  99. Dans la édition suédoise ce n’est pas 4000 officiers massacré, mais 15000 comme le disait la propagande nazi. Les mensonges sont différent dépendent de ce que c’est possible dans le pays. En Suède c’est possible une mensonge comme ce là, les intellectuelles ne réagie pas. Voir les images dans la fin du texte)

 

Il faut remarquer que l´officialisation des massacres eut lieu (13 avril) un mois seulement après la grande défaite de Stalingrad (2 février). Les Nazis avaient besoin d´un sujet de propagande. Le ministre britannique des affaires étrangères Eden s´exprima au Parlement le 4 mai 1943 pours dire qu´ assassins des centaines de milliers de Polonais et de Russes, les Nazis utilisent l´histoire des massacres pour détruire l´unité des alliés. Ce fut donc la fin de cette histoire nazie. Mais au cours de la guerre froide contre l´Union soviétique, on propagea encore des accusations concernant le massacre soviétique à grande échelle de Katyn. Ce ne fut pas cette fois-ci la Gestapo, mais les États-unis et la Grande Bretagne. Les accusations furent plus tard portées même par la contre-révolution en Union soviétique à travers Gorbatchev et Yeltsin. Une commission d´investigation fut créée pour examiner une fois de plus la question et  trouver celui qui avait exécuté le massacre de Katyn. La commission d´investigation commune soviéto-polonaise et plus tard russo-polonaise, ne pouvait pas trouver des preuves montrant l´implication de l´Union soviétique dans les massacres de Katyn. Il faut donc savoir qu´ils voulait vraiment y arriver et qu´ils avaient réellement essayé. Les résultats de la commission d´investigation montrent que les officiers polonais qui moururent à Katyn avaient été assassinés avec des armes allemandes et que les morts étaient au nombre de 4.000, pas 15 000 comme Hitler l´affirmait.

 

Les Nazis sont les héros de Beevor

Les exemples sur les affirmations mensongères sont si nombreux qu´il devient fatiguant de lire le livre. Tout ce que Beevor écrit est tiré de la propagande de guerre nazie salir l´Union soviétique: "La plupart des conscrits (soviétiques) jetés dans la bataille n´avaient derrière eux qu’une douzaine de jours d’entraînement, parfois moins encore"[66], "Trois bataillons d´élèves-officiers furent envoyés, sans armes ni vivres, contre la 16ème division blindée allemande" par le "général, qui était visiblement ivre"[67]. Le livre de Beevor est une parodie sur des Allemands intelligents éliminant les idiots russes et "entreprirent le nettoyage systématique des bois environnants, " comme lors d´"une vaste battue au sanglier"[68]. La "Luftwaffe" qu’ "expédiait un ennemi mit Eleganz"[69] et "les jeunes pilotes allemands" qui mit les soviétiques, "en déroute avec des lourdes pertes"[70]! Et "une peur instinctive de l´ennemi continuait à habiter les pilotes russes"[71], naturellement. Dans le chapitre sur Stalingrad, Beevor continue sa propagande. L´armée soviétique avaient selon lui témoigné, "d’une rare incompétence militaire"[72] et sont "les amas de ruines de la ville qui constitueraient le véritable obstacle à la progression des assaillants"[73], pas des défenseurs soviétiques. Pour le reste, ce sont les expressions vides habituelles de Beevor comme le "chef (allemand) de corps vedette"[74], et "le commissaire politique (soviétique), personnage à la mine terrifiante"[75], ainsi que des officiers soviétiques qui s´enfuient et des soldats "déférés à un tribunal militaire et vraisemblablement fusillés"[76]. Comment peut-on être vraisemblablement fusillés?! Il y a beaucoup de récits sur les bons allemands tirant sur des vagues et des vagues des Russes de telle sorte que "devant notre position, les morts soviétiques s’entassaient et formaient une sorte de mur de protection pour nous"[77].

 

Selon Beevor, désertions et fusillades régnaient dans les rangs soviétiques. Le pouvoir soviétique est toujours présenté comme brutal, impitoyable, sanguinaire et les officiers soviétiques totalement impitoyables envers les soldats. Comment pouvaient-ils donc mener la guerre contre les Nazis année après et la gagner effectivement? Même le monument consacré aux très courageux soldats soviétiques qui défendirent Stalingrad  sur le Mamaia Kurgan, la célèbre colline sur laquelle beaucoup de combats eurent lieu et où coula beaucoup de sang, est totalement minimisée par Beevor. Beevor fait de la mobilisation des femmes dans les usines un crime. Beevor veut anéantir toute trace de la victoire soviétique héroïque. Lorsqu´il y a un problème du côté soviétique, Beevor détaille toute situation imaginable et inimaginable afin d´amener le lecteur à croire que le gouvernement et les officiers  soviétiques étaient des leaders incapables. Quand l´offensive allemande est stoppée, Beevor écrit quelques lignes. Il y a toujours des échappatoires et des excuses pour justifier les échecs des Allemands. Les Allemands furent vaincus par le "Général Boue" et le "Général Hiver"[78]. En ce qui concerne la guerre d´extermination des Allemands contre la population civile soviétique, Beevor écrit que "des affirmations soviétiques quant aux atrocités allemandes sont difficiles à confirmer ou à infirmer"[79]. Les nombreuses histoires sentimentales (Noël à l´allemande ...) sur la défaite allemande peuvent sûrement provoquer quelques larmes de la part des critiques de Svenska Dagbladet. Les attaques de Beevor contre les officiers de l´Armée rouge et contre Staline ont un caractère d´anticommunisme primitif. Sans la moindre preuve, Beevor débite des histoires mensongères l´une après l´autre.

 

La défaite des Nazis à Stalingrad

Il y a des questions d´intérêt historique qui vaillent la peine d´être commentées. Comme toujours, Beevor fait porter la responsabilité de la défaite allemande de Stalingrad à Hitler. Les généraux "légendaires" allemands provenant "des meilleures  familles militaires allemandes" sont exemptés de la responsabilité de la défaite. Ceci n´est pas exact. Les plans de conquête de Stalingrad avaient été conclus en accord total entre Hitler et tous les généraux du quartier général et de l´état-major général. Conquérir Stalingrad était en réalité une obligation. Les Nazis avaient envoyé le groupe des armée A avec une force de 500 000 hommes dans le Caucase pour conquérir les sources pétrolières soviétiques. Au nord du Caucase, à Rostow, il y avait le groupe des armées B à laquelle appartenaient la 6ème armée et la 4ème armée blindée.  Il a était nécessaire de défendre ce groupe d’armées aussi bien que l´aile gauche du groupe des armées A des attaques des forces soviétiques à Stalingrad. Et les Nazis devaient avoir le contrôle du territoire soviétique jusque à Stalingrad et au fleuve Volga pour pouvoir transporter du pétrole de Caucase. Cet a cause de ça qu’il faut conquis Stalingrad. Mais l´attaque allemande à Stalingrad était basée sur des prémisses erronées.

 

Au cours de l´été 1942, Hitler, le quartier général et l´état-major général de l´armée, jugèrent que l´Union soviétique était incapable de continuer la guerre à grande échelle. L´Union soviétique était pour eux complètement finie comme puissance militaire. Ils ne comprenaient pas que le système de société soviétique pouvait se procurer des forces d´une manière telle qu´aucun pays capitaliste ne le pouvait. Prenant en compte le coût de la formation et des armes, ils comptaient de manière capitaliste qu´un certain nombre des millions d´habitants dans un tel pays, pouvait supporter un tel nombre des militaires. Ils ne comprenaient pas que le socialisme libère l´homme et qu´il peut créer des forces plus grandes que le capitalisme. Hitler et les généraux pensaient que Stalingrad allait être une bataille facile. Plus tard, en octobre 1942, le haut commandement  allemand écrivit que "les Russes étaient, eux-mêmes, sérieusement affaiblis au cours des derniers combats et qu´ils ne pourront pas, au cours de l´hiver 1942/43, disposer d´aussi grandes forces que pendant l´hiver dernier"[80]. Mais en vérité, l´industrie de guerre soviétique était à cette époque précise plus forte que jamais. Lorsque la contre-attaque soviétique commença, elle apparut comme un éclair du ciel pour Hitler et les généraux.

    

Le socialisme est la base du succès de l´Union soviétique

D´où venaient donc toutes les nouvelles troupes et toutes les nouvelles armes, les canons, les chars et les avions?  C´était en ces termes que se posait le problème pour le général Jodl, chef des opérations au quartier général allemand après la guerre. "Nous n´avions absolument aucune idée sur la force des troupes russes dans cette région. Il n´y avait rien là-bas au début, mais  il y eût tout subitement une attaque avec une grande force qui eut une importance décisive"[81]. Lorsque la 6ème et la 4ème armées des nazies furent encerclées dans Stalingrad, les difficultés se multiplièrent de plusieurs fois pour les Nazis. Hitler et le quartier général ordonnèrent au général Paulus, chef d´état-major à Stalingrad, de s´accrocher durement, et d´attendre de l´aide. Paulus ne pouvait rien faire d´autre. Chercher à se tirer de l´encerclement était une entreprise risquée. Cela aurait exigé un regroupement des forces nazies à l´intérieur de l´encerclement, ce qui aurait pris plusieurs semaines. Semaines qui auraient exigé un coût élevé en termes de tués, de blessés et du matériel détruit. Si le dégagement ne réussissait pas, c´aurait été une catastrophe dévastatrice.  Et même s´il réussissait, le nombre de tués et de blessés serait de plusieurs centaines de milliers. Le matériel de guerre tout comme l´armée en fuite seraient obligées d´abandonner, ce qui serait une perte énorme.

 

Personne, au quartier général, ni Hitler ni les généraux ne voulaient porter la responsabilité de ceci. L´ordre fut donc: attendez, nous allons vous aider á vous dégager. Mais cet ordre n´était pas donné seulement à cause de l´encerclement. Il y avait quelque chose de grande importance qui l´exigeait. Le groupe des armée allemande A se trouvait au fait en Caucase!

 

Une 6ème armée en fuite et une Armée B qui avait perdu sa force d´élite, la 6éme armée et la 4ème armée blindée, ne constituaient pas une bonne défense pour l´aile gauche de l´Armée allemande A. La 6ème armée allemande qui était dans Stalingrad attira les forces soviétiques qui autrement l´auraient poursuivie avec le risque de bloquer le groupe des armées A dans le Caucase.  C´aurait conduit à une catastrophe au moins deux fois plus grande que si la 6ème armée était défaite dans Stalingrad.

 

Le quartier général allemand et l´état-major général comprirent quelle énorme erreur d´appréciation ils avaient faite. Leur objectif prioritaire fut de retirer rapidement le groupe des armées A du Caucase. La 6ème armée allemande fut maintenue aussi longtemps qu´ils le pouvaient. Pour le groupe des armées A, ce fut un retrait en panique, suivi des poursuites des forces soviétiques du Caucase, avec beaucoup de morts et d´énormes pertes en matériel pour les Allemands.

 

Les pertes énormes des Allemands

Une tentative de secours à la 6ème armée fut aussi faite avec une nouvelle armée, l´armée allemande Don, avec des unîtes rapidement venues de France, d´Allemagne et du front de l´est. Ce front était sous le commandement du général Manstein, général dont les "L´intelligence et les qualités militaires" étaient, selon Beevor, "indéniables"[82]. Avec cérémonies pompeuses, le général Manstein prit le commandement. Une armée blindée fut envoyée de Kotelnikovo (environs 100 km au sud-est de Stalingrad) pour libérer la 6ème armée. Beevor veut faire de cette attaque allemande comme "presque une victoire". Mais comme on le sait, gagne la guerre celui qui gagne la dernière bataille. L´armée blindée de Manstein put foncer jusqu´à 50 km à l´intérieur des lignes soviétiques, mais par après, rien. Avec des pertes énormes, les Allemands prirent fuite et rentrèrent au point d e départ, voire plus loin encore. L´armée blindée allemande et le reste du front allemand près de Stalingrad, le cordon extérieur autour de la 6ème armée allemande, se déplacèrent davantage entre 50 et 100 km vers l´ouest. Le Caucase était donc libéré et le front allemand fut repoussé en arrière de 200 à 300 km de Stalingrad. En termes de tués, de blessés et de disparus, l´Allemagne nazie avait jusqu´à septembre 1942,  plus de 1,6 millions de soldats[83]. Deux mois plus tard, en novembre 1942, les Nazis perdirent plus de 2 millions de soldats. Seulement entre juin et novembre 1942, dans les combats pour la prise de Stalingrad, les Nazis perdirent 700 milles soldats, 1 000 tanks, 2 000 canons et 1 400 avions de combats[84].

 

A toutes ces pertes vinrent s´ajouter la 6ème armée et une grande partie de la 4ème armée blindée près de Stalingrad: un maréchal , 24 généraux, 10 000 officiers et 300 000 soldats.  Le matériel de guerre perdu par les Allemands à Stalingrad correspondait à six mois de la production du matériel de guerre de l´Allemagne. C´était une défaite à caractère catastrophique. Une armée allemande n´avait auparavant jamais été si complètement vaincue et détruite. En Allemagne, Hitler décréta trois jours de deuil national.

 

Lorsqu´on lit la dernière page du "Stalingrad" de Beevor se faufilent quelques questions. Pourquoi écrit-on des livres mensongers? Dans l´intérêt de qui? Nous vivons dans une période où le néolibéralisme a acquis un pouvoir gigantesque dans le monde. Le capitalisme néolibéral veut confisquer tout aux travailleurs, les conditions de vie, la sécurité, et même l´histoire. De telle sorte que les capitalistes nous amènent à perdre confiance en nous-mêmes et qu´ils règnent sans limite. La distance entre le capitalisme et le nazisme est pour cette raison très mince. L´auteur du présent document avait un moment écrit que le libéralisme était le cousin du nazisme. La question est de savoir s´ils ne sont pas des jumeaux. Antony Beevor est l´un des écrivains du néolibéralisme qui s´est donné la mission de dénigrer la victoire de l´Union soviétique pendant la deuxième guerre mondiale. L´éditeur Editions de Fallois publie le livre de Beevor comme si c´était de l´histoire. Pourquoi? Le livre est à considérer sans réserve comme un livre de propagande nazie.

 

Le racisme dans les histoires de Beevor

L´éditeur ne réagit même pas contre la note raciste contenu par tout dans le livre. (Quelques lignes racistes dans l’original anglais ne se trouvent pas dans la traduction française. Cette une question de racisme qui passe bien dans la droite anglaise mais qui est peut être trop fort pour passer en France. Dans la page 28 du la édition originale anglaise[85], Beevor compare les officiers soviétiques au "le roi zulu qui laissa une armée marcher tout droit sur une pente escarpée pour donner la preuve de la discipline". Pour impressionner les officiers britanniques bien entendu ... Comme colonialiste et officier dans l´empire britannique, Beevor raconte cette histoire mensongère qu’il trouve amusante. Le but de Beevor c'est montré qui les soviétiques, comme les noires, non pas respect pour la vie humane, qu’ils utilisait les soldats sans respecté leurs vies.)

Beevor n´est pas seul à essayer de abaisser l´Union soviétique. Il y beaucoup de gens comme lui aux Etats-Unis. Ils sont correctement payés par une forêt de "fondations" privées et font tout pour nier la victoire de l´Union soviétique sur le nazisme.

Il est important de dévoiler leurs mensonges. Même le prochain livre de Beevor traitant de la bataille de Berlin vaut d´être critiqué. Les mensonges sont encore plus grossiers là-bas. Quel intérêt à publier un tel déchet?  Nous y reviondrons.

 

Mário Sousa

Uppsala, Suède

21 septembre 2004

mario.sousa@telia.com    

 

 

Antony Beevor – Stalingrad, Editions de Fallois, Paris 1999, page 97

 

 

 

 

Antony Beevor – Stalingrad, Penguin Books 1999, page 86

 

 

 

Antnoy Beevor – Stalingrad, Historiska Media, Sweden 2000, page 99

 

 



[1] Theodor Plievier – Stalingrad, Time Life Books, New York, 1966, page 271

[2] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 8.

[3] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 189.

[4] Theodor Plievier – Stalingrad, Time Life Books, New York, 1966, page 192.

[5] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 35.

[6] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 27.

[7] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 26.

[8] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 27.

[9] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 28.

[10] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 19.

[11] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 16

[12] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 18.

[13] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 21.

[14] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 21.

[15] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 35.

[16] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 38.

[17] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 49.

[18] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 22.

[19] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 22

[20] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 38.

[21] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 35.

[22] Roger R. Reese – “The Red Army and the Great Purges” in J. Arch Getty & Roberta Manning (eds.) Stalinist terror – New perspectives, Cambridge University Press 1993, sida 198

[23] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 24.

[24] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 84.

[25] The Halder War Diary 1939-1942, Greenhill Books, London, 1988 page 412/13.

[26] The Halder War Diary 1939-1942, Greenhill Books, London, 1988 page 419.

[27] The Halder War Diary 1939-1942, Greenhill Books, London, 1988 page 433.

[28] The Halder War Diary 1939-1942, Greenhill Books, London, 1988 page 453/4.

[29] The Halder War Diary 1939-1942, Greenhill Books, London, 1988 page 449.

[30] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 77.

[31] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 28

[32] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 27.

[33] The Halder War Diary 1939-1942, Greenhill Books, London, 1988 page 446.

[34] The Halder War Diary 1939-1942, Greenhill Books, London, 1988 page 450.

[35] The Halder War Diary 1939-1942, Greenhill Books, London, 1988 page 458.

[36] The Halder War Diary 1939-1942, Greenhill Books, London, 1988 page 459.

[37] The Halder War Diary 1939-1942, Greenhill Books, London, 1988 page 459.

[38] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 40-41.

[39] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 45.

[40] The Halder War Diary 1939-1942, Greenhill Books, London, 1988 page 465.

[41] The Halder War Diary 1939-1942, Greenhill Books, London, 1988 page 470.

[42] The Halder War Diary 1939-1942, Greenhill Books, London, 1988 page 474.

[43] The Halder War Diary 1939-1942, Greenhill Books, London, 1988 page 485.

[44] The Halder War Diary 1939-1942, Greenhill Books, London, 1988 page 490.

[45] The Halder War Diary 1939-1942, Greenhill Books, London, 1988 page 506.

[46] The Halder War Diary 1939-1942, Greenhill Books, London, 1988 page 521.

[47] The Halder War Diary 1939-1942, Greenhill Books, London, 1988 page 519/20.

[48] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 45.

[49] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 49.

[50] General Heinz Guderian – Panzer Leader, Da Capo Press 1996, page 233.

[51] General Heinz Guderian – Panzer Leader, Da Capo Press 1996, page 237.

[52] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 48.

[53] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 52.

[54] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 51.

[55] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 53.

[56] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 50.

[57] The Halder War Diary 1939-1942, Greenhill Books, London, 1988 page 563.

[58] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 56.

[59] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 55.

[60] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 91.

[61] The Halder War Diary 1939-1942, Greenhill Books, London, 1988 page 646.

[62] The Halder War Diary 1939-1942, Greenhill Books, London, 1988 page 646.

[63] The Halder War Diary 1939-1942, Greenhill Books, London, 1988 page 657.

[64] The Halder War Diary 1939-1942, Greenhill Books, London, 1988 page 657.

[65] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 97.

[66] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 99.

[67] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 99-100

[68] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 106.

[69] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 119.

[70] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 123.

[71] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 145.

[72] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 132.

[73] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 137.

[74] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 132.

[75] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 136.

[76] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 136.

[77] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 364.

[78] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 281.

[79] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 263-264.

[80] Maréchal Georgi Zhukov – Mémoires, Livre  2. Moscou 1988, texte suédois page 97

[81] Maréchal Georgi Zhukov – Mémoires, Livre  2. Moscou 1988, texte suédois page 97

[82] Antony Beevor – Stalingrad, Éditions de Fallois, Paris 1999, page 273

[83] The Halder War Diary 1939-1942, Greenhill Books, London, 1988 page 669.

[84] Maréchal Georgi Zhukov – Mémoires, Livre  2. Moscou 1988, texte suédois page 90.

[85] Antony Beevor – Stalingrad, Penguin Books, London 1999, page 28

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